Les cambriolages se présentent en général comme des faits isolés. Mais, pris dans leur ensemble, ils font ressortir certaines tendances qu’il importe de connaître. Dans cette optique, il est tout à fait logique de s’interroger sur les logements auxquels les cambrioleurs aiment s’attaquer.
Appartement ou maison : quel type de logement représente le plus grand risque de cambriolage ?
Selon que vous habitez une maison ou un appartement, les risques de subir un cambriolage sont susceptibles de varier. Cela a notamment été révélé par une étude menée par l’ONDRP (Observatoire national de la délinquance et des réponses pénales) entre 2011 et 2013. L’enquête portait sur près de 48 500 ménages et indiquait que les cambriolages, qu’ils soient effectifs ou se résument à de simples tentatives, sont plus récurrents chez les ménages occupant une maison. La proportion est de 3,6 % pour les maisons, contre 2,9 % pour les appartements.
Cette disparité s’explique en général par la configuration des maisons individuelles qui offrent plus de prise aux cambrioleurs. Ces derniers ont tout le loisir d’établir depuis l’extérieur un poste de guet pour évaluer le butin à leur portée et leurs chances d’y accéder. En outre, les barrières de sécurité qui se dressent entre eux et leur cible se résument à peu de choses : une clôture ou un portail.
En revanche, les appartements sont un peu moins exposés, étant donné qu’ils sont généralement situés dans des immeubles protégés par des systèmes de sécurité. L’accès aux logements est dans ces cas, souvent défendu par un interphone, un vidéophone, un portier électronique, des badges électroniques ou des caméras de surveillance. La taille des immeubles peut néanmoins jouer sur les données énoncées auparavant. En effet, dans les grands bâtiments, la sécurité est atténuée par le nombre d’occupants, ce qui permet de conserver plus facilement son anonymat. Naturellement, les voleurs n’hésitent pas à saisir cette aubaine pour se fondre dans la masse.
Des données à nuancer
Même si les statistiques sont utiles pour dresser un tableau assez réaliste des cambriolages, elles ne permettent pas d’avoir un avis tranché sur la question, puisque les données ne sont pas figées. En fonction de la localisation, de la taille du logement, du voisinage et de la réputation du quartier, les risques de vol peuvent s’équilibrer ou s’inverser.
Ainsi, les maisons les plus grandes (surface supérieure à 100 m²) constituent une cible de choix pour les voleurs, surtout si elles se situent dans un quartier pavillonnaire. Cependant, en campagne, les particuliers craignent moins d’être cambriolés, les risques de survenue d’un tel incident étant réduits de 39 %.
Plus une maison est isolée, plus les chances qu’elle devienne le théâtre d’un vol augmentent. À l’inverse, les risques diminuent, lorsque plusieurs logements se côtoient dans un périmètre restreint. Autre fait intéressant : les cambrioleurs évitent dans la mesure du possible les maisons situées dans une impasse. Ils peuvent se faire repérer plus facilement par les occupants ou les voisins.
Quelles sont les parties les plus exposées au cambriolage dans un immeuble ?
Même s’ils sont plus limités dans un immeuble, les risques de cambriolage n’en demeurent pas moins présents. Ils sont plus ou moins marqués suivant la partie de l’immeuble que vous occupez. Selon des données statistiques de l’Observatoire de la Sécurité et du ministère de l’Intérieur, la porte représente le point d’effraction privilégié des cambrioleurs dans 41 % des cas, suivie de près par les fenêtres (38 %).
Dans un immeuble, le rez-de-chaussée et le premier étage figurent parmi les parties les plus vulnérables à une entrée par les fenêtres et par la porte. En ce qui concerne les étages intermédiaires, les cambrioleurs préfèrent passer par la porte d’entrée, les fenêtres étant moins accessibles. Les points d’entrée à surveiller et à sécuriser pour les appartements du dernier étage sont les fenêtres (velux par exemple) et le toit.
Les maisons principales sont-elles plus cambriolées que les maisons secondaires ?
En France, les maisons principales concentrent 71 % des cambriolages. C’est loin devant les résidences secondaires qui ne représentent que 6 % des vols déclarés.
À la lecture de ces chiffres, les habitations secondaires semblent relativement épargnées, mais il n’en est rien. En effet, si l’on considère que ces résidences forment 9,5 % du parc immobilier, la récurrence des vols dans ce type de logement prend une autre ampleur. Les cambrioleurs ont une appétence particulière pour les résidences secondaires parce qu’elles restent inoccupées une grande partie de l’année. Cela leur donne l’opportunité d’opérer en toute tranquillité.
